lundi 30 août 2010

Le moodling, c'est important et c'est prouvé.

Je ne connais pas encore de mot français traduisant justement le verbe "to moodle" ou son gérondif "moodling."
"To moodle" signifie se mettre dans un état d'heureuse paresse, d'agréable inactivité. Celle-ci menant à la créativité, à l'inspiration et à l'apprentissage facilité.
Ne rien faire. Vaquer. C'est peut-être le mot qui correspondrait le plus, vaquer, ne pas être rempli, être disponible... Il manque un peu de cette consonance douce et de cette connotation positive qu'à "to moodle". Moi, j'utilise "moodler"...
Ce site perso propose des moyens de moodler : Faire silence. Aller faire un tour en voiture. Peler des légumes. Regarder un mobile qui tinte.
Il est intéressant de constater que ce sont, en fait, des manières empiriques mais efficaces de se mettre en transe hypn°tique. Erickson avait d'ailleurs un petit jouet lumineux qu'il utilisait parfois pour ses inductions...
Moodler consiste donc à laisser filer ses pensées, sans but précis, laisser venir ce qui vient et partir ce qui s'en va.

Moodler juste après avoir réussi quelquechose semble aussi un bon moyen d'engrammer cette réussite et le moyen d'y parvenir. Ainsi, lorsqu'on apprend le piano, il vaut mieux s'arrêter et se poser juste après avoir réussi l'enchaînement de notes voulu. Plutôt que de continuer pour vérifier si cette réussite était un hasard ou non et de prendre le risque de rater, ou pire arrêter parcequ'on a enchainé les non-succès...

Tout ça était très empirique.

Mais le NY-Times rapporte que les Universités du Michigan et de Californie ont publié des études allant dans ce sens!
La première a trouvé que les performances d'apprentissages sont meilleures chez une personne qui arrive d'une marche dans la nature que chez une autre qui arrive d'une marche en milieu urbain dense. Il semble que ce soit une question de niveau de saturation de perception d'informations sensorielle.

La seconde a trouvé que lorsque des rats vivent une expérience nouvelle, comme explorer un nouveau terrain, leurs cerveaux montrent un nouveau modèle d'activité. Mais ces modèles d'activité ne semblent être passés dans une mémoire à plus long terme que si les rats prennent des pauses dans leur explorations.
Le cas des humains n'a pas encore été étudié mais on commence déjà à émettre l'hypothèse qu'il en aille de même.

En quelque sorte, notre fonctionnement, c'est faire moins mais mieux et gagner plus à travailler un peu moins...

(Si vous voulez d'autres pistes pour moodler : Il y a fire, field fire fluid. Mais aussi les mandalas interactifs. )

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